Les nations dont le langage et la prononciation étaient d’un genre musical, fondèrent leur versification principalement sur la quantité des syllabes, c’est-à-dire sur la distinction entre les longues et les brèves. […] Nous avons dit précédemment que notre vers est syllabique ou rythmique, c’est-à-dire qu’il compte les syllabes, sans égard à leur quantité et non pas métrique ou basé sur une combinaison de syllabes longues et brèves, comme en grec et en latin. […] Ce vers, à cause de son caractère grave et majestueux, convient aux grands poèmes, et à toutes les pièces sérieuses et de longue haleine. […] J’évite d’être long, et je deviens obscur. […] Une syllabe longue ne peut pas non plus rimer avec une brève, comme idolâtre avec abattre, maître avec mètre, épaules avec paroles.