Parmi les critiques, les uns suivant l’école classique, c’est-à-dire les Grecs, les Latins, et en général tous les tragiques français et italiens jusqu’à notre siècle, demandent la triple unité d’action, de temps et de lieu, si bien résumée dans ces vers de Boileau : Qu’en un lieu, qu’en un jour, un seul fait accompli, Tienne jusqu’à la fin le théâtre rempli. […] Nos premiers poètes, comme le Sénèque des Latins, ne savaient rien de mieux que de défigurer les poèmes des Grecs en les imitant, lorsqu’il parut un génie créateur, qui, rejetant comme pernicieux tous les moyens étrangers à l’homme, les oracles, la destinée, la fatalité, fit de la scène française le théâtre des passions actives et fécondes, et de la nature livrée à elle-même l’agent de ses propres malheurs. […] Outre la division naturelle dont nous venons de parler, le drame moderne], comme le drame latin, présente une division matérielle en actes et en scènes. […] Chez les Latins, Sénèque et Pomponius Secundus, pour la tragédie ; Plaute et Térence, pour la comédie.