Avec l’école de Malherbe et de ses successeurs classiques, la littérature française se rapprocha davantage du caractère latin. […] Le dix-septième siècle, si poli et si solennel, devait mieux comprendre la littérature latine que la littérature grecque, mieux sentir Virgile qu’Homère, mieux apprécier Cicéron que Démosthène. […] Il aurait voulu que la poésie française eût toute l’exactitude et toute la sévérité de la poésie latine. […] Il ne traduit ni d’après le texte hébreu, ni d’après le texte grec, ni d’après le texte latin, mais d’après des paraphrases françaises. […] Le style y est bien meilleur que dans Rodogune, et l’empreinte d’une grandeur latine y fait sentir, chez Corneille, l’admirateur de Tacite et de Lucain.