Si donc la loi est pour lui, il représentera avec force qu’étant sacrée, ce serait un crime d’y rien changer, et que le jugement doit y être conforme. Si elle ne lui est pas tout à fait favorable, il fera voir que la justice des lois dépend d’une infinité de circonstances, qui toutes n’ont pu être prévues par le Législateur ; et qu’il est permis aux Juges d’expliquer, d’éclaircir la loi, de s’en écarter même dans leurs jugements, en suivant néanmoins les principes de la raison et de l’équité. […] Son éloquence magnifique n’est jamais étalée au préjudice du bon goût et du jugement.