Soyez bénis cent fois, lieux où notre jeune âge, Tendre et docile encore, en fit l’apprentissage ! […] ô regrettés pays, Dont le peuple, aux yeux vifs, aux fronts purs et limpides Toujours jeune et joyeux, ne connaît pas les rides ! […] Le cœur se reconnaît, Et l’homme tout entier quelques instants renaît, Soudain jeune, en voyant quelque pierre oubliée Où d’un ancien bonheur la mémoire est liée, Quelque nom, que sa main sur le hêtre a gravé, Et que mieux que son cœur l’écorce a conservé.