Soit que tu racontes les renversements des États3, et que tu pénètres dans les causes profondes des révolutions ; soit que tu verses des pleurs sur une jeune femme mourante au milieu des pompes et des dangers de la cour ; soit que ton âme s’élance avec celle de Condé, et partage les ardeurs qu’elle décrit4 ; soit que, dans l’impétueuse richesse de tes sermons5 à demi préparés, tu saisisses, tu entraînes toutes les vérités de la morale et de la religion, partout tu agrandis la parole humaine, tu surpasses l’orateur antique ; tu ne lui ressembles pas.