En effet, nos jeunes rhétoriciens ont sans cesse les yeux fixés sur les plus belles productions de la poésie et de l’éloquence ; ils les analysent, ils s’en pénètrent par l’étude et par l’imitation. […] D’Aguesseau veut montrer combien l’abus de l’esprit est blâmable ; il définit le genre d’esprit qu’il attaque : « Qu’est-ce que cet esprit, dit-il, dont tant de jeunes magistrats se flattent vainement ? […] J’ai vu, dit Fénelon, un jeune prince, à huit ans, saisi de douleur à la vue du péril du petit Joas. […] Écoute-moi, jeune insensé : tu m’es cher, j’ai pitié de tes erreurs. […] Cicéron, jeune encore, et voulant, pour s’exercer au style oratoire, donner un exemple de cette figure, décrit ainsi la mort de Tib.