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65. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Résumé. » pp. 388-408

Sont incompatibles avec la grâce ou la puissance du style : Tout sujet qui n’a pas un caractère bien tranché ; Tout sujet qui implique la confusion des genres ; Tout sujet qui repose sur une donnée fausse ou puérile ; Tout sujet qui ne présente pas un intérêt assez général. […] On distingue plusieurs espèces d’unités : unité d’action, d’intérêt, de mœurs, de ton, enfin unité de dessein, la plus importante, qui consiste à établir dans un écrit un point fixe auquel tout se rapporte, un but unique vers lequel tout se dirige. […] Sans vouloir donner les règles de disposition de chaque groupe d’idées dans tous les genres possibles, et en se bornant aux plus importants, on remarque que : Dans les écrits qui ont pour objet l’exposition des faits, racontés ou dialogués, l’ordre chronologique ou la gradation de l’intérêt trace la marche à suivre ; Dans les compositions didactiques et oratoires, il y a diverses manières de procéder : Ou l’on commence par une synthèse que développe ensuite l’analyse ; Ou l’on saisit un détail de l’analyse, et de détail en détail on parvient à la synthèse ; Ou l’on oppose à une thèse, l’opinion contraire que l’on appelle antithèse, et l’on concilie les deux opinions par une troisième qui prend le nom de synthèse. […] En général, par exemple, tout livre qui traite d’intérêts sérieux et grands demande la gravité du ton.

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