Bien que la situation semble rejeter le récit que fait Théramène de la mort d'Hippolyte, parce que ce récit est trop long et peut-être trop beau, nous avons cru devoir le mettre sous les yeux de la jeunesse : A peine nous sortions des portes de Trézène, Il était sur son char ; les gardes affligés Imitaient son silence autour de lui rangés ; Il suivait tout pensif le chemin de Mycènes ; Sa main sur les cheveux laissait flotter les rênes ; Ses superbes coursiers, qu'on voyait autrefois Pleins d'une ardeur si noble obéir à sa voix, L'œil morne maintenant, et la tête baissée, Semblaient se conformer à sa triste pensée. […] Imité du latin : Vox quoque per lucos vulgo exaudita silentes Ingens… De la parodie. […] Ces beaux vers : Il était sur son char ; ses gardes affligés Imitaient son silence, autour de lui rangés peuvent se parodier ainsi : Il était sur son âne, et ses chiens efflanqués Marchaient le nez au vent, autour de lui rangés. […] L'imitation guide l'écrivain dans le choix des pensées et dans le choix des tours qui peuvent orner son style ; elle exige qu'il reproduise les pensées et les tours sans se servir des mêmes mots que le passage qu'il veut imiter.