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175. (1875) Poétique

Il n’y est traité directement que de la tragédie, et par occasion de l’épopée ; mais ces deux genres sont si étendus, si analogues par leur fonds et par leurs formes avec les autres genres, ils sont traités avec tant d’adresse et tant d’art, que les rapports des idées et même leurs contrastes, deviennent des vues à peu près suffisantes pour juger des autres espèces. […] Il est bien vrai que communément on applique au vers seul l’idée qu’on a de la poésie, et qu’on appelle les poètes, les uns élégiaques, les autres héroïques, comme si c’était par le vers, et non par l’imitation, qu’ils fussent poètes : que l’ouvrage soit sur la médecine ou sur la physique, on lui donne le même nom. […] J’appelle mœurs ce qui caractérise celui qui agit, et pensée, l’idée ou le jugement qui se manifeste par la parole. […] Ceux qui composent une fable ne doivent point la commencer ni la finir au hasard, mais se régler sur les idées qui viennent d’être exposées. […] Aristote confond la conjonction avec la préposition, qui effectivement ne diffèrent l’une de l’autre qu’en ce que la préposition a un régime et que la conjonction n’en a point Il dit que la conjonction n’est point significative, parce qu’elle ne signifie que les rapports des idées et non les idées mêmes.

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