Ce brave homme se met à leur tête et remonte avec eux le vallon. […] Le respect, l’amitié, la colère, semblent passer tour à tour de l’un à l’autre comme dans le cœur des hommes, et ces passions versatiles ne sont au fond que les jeux des vents. […] L’ordre et la beauté même que vous avez répandus sur toutes vos créatures, comme des degrés pour élever l’homme à vous, sont devenus des voiles qui vous dérobent à leurs yeux malades. […] C’est ainsi que Bernardin de Saint-Pierre anime et rajeunit ses descriptions par la présence ou le souvenir de l’homme. Il sait que la nature ne peut plaire longtemps à l’homme, si elle ne l’entretient pas de lui-même.