Les anciens appelaient l’orateur un homme de bien, habile à bien dire. […] Un homme vicieux et hypocrite, qui voudrait singer le langage de la vertu, se trahirait bien vite derrière son masque. […] Ministre de la vérité et de la vertu, il a à combattre de puissants ennemis : d’un côté, les erreurs de l’esprit, où la faiblesse et l’orgueil entraînent les hommes ; de l’autre, les passions du cœur, jamais satisfaites, jamais calmées. […] C’est l’éloquence des hommes d’État, appelés à gouverner ou à diriger les peuples. […] Les académies proposent, pour le prix d’éloquence qu’elles doivent décerner, les éloges des écrivains- distingués, des grands hommes dont l’humanité s’honore, ou bien des questions philosophiques, morales, littéraires.