Avant sa trente-septième année, l’auteur de tant de hautes conceptions tragiques nous donnait encore, dans le Menteur, notre première comédie de caractère, demeurée l’une des meilleures1. […] A des partis plus hauts ce beau fils4 doit prétendre ; Et le nouvel éclat de votre dignité Lui doit enfler le cœur d’une autre vanité. […] ) Mon nom dans nos succès s’étais mis assez haut Pour faire quelque bruit sans beaucoup d’injustice ; Et je suivrais encore un si noble exercice, N’était que l’autre hiver, faisant ici ma cour2, Je vous vis, et je fus retenu par l’amour. […] Ces hautes fictions vous sont bien naturelles. […] « Quand je me suis résolu, dit Corneille, de repasser du héroïque au naïf (on a vu qu’il avait commencé par des comédies), je n’osai descendre de si haut sans m’assurer d’un guide, et me suis laissé conduire au fameux Lope de Véga… Ce n’est ici qu’une copie d’un excellent original qu’il a mis au jour sous le titre de la Verdad sospechosa, la Vérité suspecte. » Plus tard, il reconnut que l’auteur était Ruiz de Alarcon.