Aussi ce genre abonde en descriptions, en parallèles ; les pensées y sont relevées par les contrastes, les idées communes embellies par l’expression, l’oreille flattée par l’harmonie. […] Ce n’est certainement pas l’art qui a donné les premières leçons de l’harmonie et du nombre ; c’est la nature même qui en a inspiré aux hommes le sentiment et suggéré l’emploi. […] Quant à l’harmonie, on peut la considérer de trois manières : dans les mots sépares, et alors elle n’est que l’accord du mot avec l’idée ou l’objet qu’il peint par le son ; dans la réunion de plusieurs mots choisis et arrangés de manière à présenter une image ; c’est l’harmonie imitative ; enfin l’harmonie peut se prendre pour l’accord du style avec le sujet dans toute l’étendue d’un tableau, ou même d’un discours. Nous considérerons seulement ici cette espèce d’harmonie, qu’on appelle nombre oratoire. […] — Sous quel point de vue peut-on considérer l’harmonie dans les productions oratoires ?