En pénétrant aux enfers, affranchi du pouvoir de ceux qui prétendent être nos juges ici-bas, si l’on comparaît devant Minos, Rhadamanthe, Éaque, Triptolème, qui méritent véritablement le nom de juges, pour vivre avec les âmes des héros qui pratiquèrent la vertu et la justice pendant leur existence, un tel voyage est-il donc funeste et déplorable ? […] Priam, sans être aperçu, a pénétré dans la tente d’Achille : il embrasse les genoux du héros et couvre de baisers ces mains terribles qui lui ont ravi tant de fils. […] Ô toi, Hercule, issu d’une race de héros, réponds à son illustre origine : tu peux, grâce à de nobles travaux, acquérir le bonheur suprême. » Traduit de Xénophon. […] Si ce héros, quoique d’une extraction divine, malgré les prodiges de sa naissance et de sa conservation, n’en a pas moins été la victime d’une lâche perfidie, sur quelle apparence attendrai-je une vie tranquille, où ce grand homme n’a trouvé que la mort ? […] Pourtant, César a fait plus encore, Romains : les succès militaires peuvent avoir leurs détracteurs : la fortune peut en réclamer sa part ; les soldats eux-mêmes y sont associés ; mais la gloire acquise par la clémence envers les vaincus appartient tout entière au héros ; ni le centurion, ni le tribun n’ont le droit d’arracher un seul laurier à une si belle couronne !