Sa passion pour la gloire, pour la guerre et pour la vengeance, l’empêcha d’être bon politique, qualité sans laquelle on n’a jamais vu de conquérant. […] Il avait conservé dans l’inflexibilité de son caractère cette timidité qu’on nomme mauvaise honte ; il eût été embarrassé dans une conversation, parce que, s’étant donné tout entier aux travaux et à la guerre, il n’avait jamais connu la société2. […] Les Moscovites se servirent de la guerre qu’il leur faisait comme d’une école. […] On respecte d’ordinaire les dames dans les horreurs de la guerre ; mais le conseiller Smith et le résident Freytag, en agissant pour Frédéric, croyaient lui faire leur cour en trainant le pauvre sexe dans les boues. […] Nous fûmes douze jours prisonniers de guerre, et il nous fallut payer cent quarante écus par jour.