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96. (1867) Rhétorique nouvelle « Troisième partie. la rhétorique » pp. 194-

Plusieurs esprits distingués ont essayé cette grande tâche : Démétrius de Phalère, Hermogène, Denys d’Halicarnasse et Longin, chez les Grecs ; Cicéron et Quintilien, chez les Romains. […] Ce sont des légistes, des orateurs, des hommes de goût, nourris aux luttes de la tribune et à la lecture des manuscrits grecs, tous hommes pratiques, la plupart ayant peu écrit, mais beaucoup parlé, beaucoup étudié et surtout beaucoup agi. […] Je me souviens qu’enfant j’admirais comme le nec plus ultra de l’éloquence judiciaire le discours que le poëte Ovide prête à Ulysse, lorsque ce héros dispute à Ajax les armes d’Achille, devant les Grecs assemblés. […] Je vous ai dit que, chez les Grecs, elle était un simple résumé. […] Elle distingue deux sortes de figures : les figures de mots, qu’elle appelle tropes, du mot grec τρίπω, tourner, parce qu’elles changent la signification des mots, et les figures de pensées, qui sont les gestes et les attitudes du discours.

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