Je n’y vais que pour vous, barbare que vous êtes ; Pour vous, à qui des Grecs moi seul je ne dois rien ; Vous, que j’ai fait nommer et leur chef et le mien ; Vous, que mon bras vengeait dans Lesbos enflammée, Avant que vous eussiez assemblé votre armée. […] Je puis, en moins de temps que les Grecs ne l’ont pris, Dans ses murs relevés couronner votre fils. […] « Comme le grec est aujourd’hui assez ignoré de la plupart des hommes, et qu’il n’est pas possible de leur faire voir Pindare dans Pindare même, j’ai cru que je ne pouvais mieux justifier ce grand poète qu’en tâchant de faire une ode en français à sa manière, c’est-à-dire pleine de mouvements et de transports, où l’esprit parût plutôt entraîné du démon de la poésie, que guidé par la raison.