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56. (1882) Morceaux choisis de prosateurs et de poètes des xviii e et xix e siècles à l’usage de la classe de rhétorique

Dans les genres de prose, il y a aussi des noms qui voudraient être rappelés : Laromiguière, disciple de Condillac, mais qui fuit les extrémités systématiques ; le cardinal de Bausset, écrivain délicat de l’Histoire de Fénelon, et des critiques ou savants distingués, comme Geoffroy, Feletz, Dussault, Boissonade, Hoffmann et Auger. […] J’aurais bien voulu m’échapper de ce moment-là ; mais la plupart des voleurs étaient encore mieux montés que moi : ils m’eussent vu fuir, ils se seraient mis à mes trousses et m’auraient bientôt rattrapé, ou peut-être auraient-ils fait sur moi une décharge de leurs carabines, dont je me serais très mal trouvé. […] Pompée succéda à Lucullus, et Mithridate en fut accablé : il fuit de ses États ; et, passant l’Araxe, il marcha de péril en péril par le pays des Laziens ; et, ramassant dans son chemin ce qu’il trouva de Barbares, il parut dans le Bosphore, devant son fils Maccharès, qui avait fait sa paix avec les Romains145. […] Le roi ne voulut point fuir et ne pouvait se défendre. […] Cette retraite étonnante était beaucoup dans un si grand malheur ; mais il fallait fuir plus loin.

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