Et quelle raison de me reprocher, à moi, certaines innovations utiles, peut-être, quand la plume de Caton et d’Ennius sut enrichir la langue nationale d’une foule de mots qui n’existaient pas ? […] Alors elle suffisait à remplir de ses sons un théâtre que n’encombrait pas encore une foule immense, et où se réunissait un peuple facile à compter ; car il était peu nombreux : peuple frugal, vertueux et austère. […] et d’avouer naïvement que j’ignore ce que je n’ai pas appris. » Voyez, comme à l’appel du crieur public, accourt la foule empressée des acheteurs : ainsi, attirés par l’espoir du gain, les flatteurs se donnent rendez-vous autour du poëte rentier, riche en biens-fonds, riche en capitaux bien placés. […] 1204c’est chose honteuse pour moi 1205d’être laissé-en-arrière, 1206et d’avouer raisonnablement 1207que-je-ne-sais-pas 1208ce-que je n’ai pas appris. » 1209Semblable au crieur-public, 1210qui rassemble la foule 1211ad merces emendas : devant des marchandises à acheter : 1212un poëte riche en terres, 1213 et riche en écus 1214placés à bel-intérêt, 1215ordonne presque aux flatteurs 1216d’aller (de courir) au gain.