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26. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section I. De l’Art d’écrire correctement. — Chapitre II. De l’arrangement des Mots. » pp. 87-179

Les noms substantifs, connaissances, sentiments, jugement, fortune, sont pris ici dans un sens partitif et indéterminé, puisqu’on prétend désigner, non toutes les connaissances, tous les sentiments, tous le jugement, toute la fortune imaginables ; mais seulement quelques connaissances, quelques sentiments, quelque portion de jugement et de fortune, sans vouloir cependant les spécifier. […] Je le supprime aussi avant jugement et fortune, parce que ces noms sont précédés des adverbes de quantité, peu, beaucoup. […] Le verbe qui a pour sujets plusieurs noms singuliers, qui ne sont pas liés par une conjonction, peut se mettre au singulier : = la prospérité, la fortune, le mauvais exemple n’a pu le gâter. […] S’il y a plusieurs substantifs sujets liés par la conjonction mais, et dont le dernier soit au singulier, on met alors le verbe au singulier : = non seulement ses titres, ses honneurs, ses dignités, mais encore sa fortune s’évanouit. […] Point s’emploie mieux à la fin d’une phrase. = Si, pour acquérir de la fortune, il faut faire des bassesses, je n’en veux point.

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