Puisqu’elle est fondée sur les faits, le choix des faits et la manière de les raconter, voilà ce qui constitue la nature et la forme de l’histoire, et nous devons faire connaître d’abord ces principes généraux. […] C’est en quoi consiste la forme de l’histoire. […] Le texte de l’histoire doit être dans la forme indirecte, c’est-à-dire que l’historien raconte ce qui a été dit ou fait par les acteurs qu’il introduit sur la scène ; il ne doit point les faire parler eux-mêmes. Cependant, comme on a observé que quand ils parlent, le récit est plus vif et plus animé, les historiens ont employé de temps en temps la forme dramatique pour égayer la monotonie du récit. […] L’auteur n’avait, disait-il, excepté de cette métaphore que les poètes et les philosophes, c’est-à-dire, selon lui, les deux espèces les plus incorrigibles, et, par cette raison, les plus immuables dans leur forme.