Que penseriez-vous d’un avocat qui, plaidant une cause où il s’agirait de tout le bien de votre famille ou de votre propre vie, ferait le bel esprit et remplirait son plaidoyer de fleurs et ornements, au lieu de raisonner avec force et d’exciter la compassion des juges ? […] Que dites-vous de toutes les fleurs dont il a orné ses harangues ? […] Cher Maisons, m’écriai-je en l’arrosant de larmes, C’est toi que j’ai perdu, c’est toi que le trépas, A la fleur de tes ans, vint frapper dans mes bras ! […] Le genre tempéré est celui de ces discours d’apparat, de ces harangues publiques, de ces compliments étudiés, dans lesquels il faut couvrir de fleurs la futilité de la matière. […] La douceur, l’harmonie, la peinture naïve et riante des choses communes, voilà son caractère ; il prodigue les fleurs de l’antiquité, qui ne se fanent point entre ses mains ; mais ce sont toujours les mêmes fleurs.