La critique n’est qu’un moyen ; elle ne doit servir qu’à rechercher les causes de nos impressions ; or, si l’on s’abandonne avec trop de complaisance au plaisir d’une telle recherche, la critique n’est bientôt plus un moyen, elle devient un but ; le plaisir de critiquer finit par l’emporter sur le plaisir d’admirer, on raffine et on subtilise sur toutes ses impressions, et la préoccupation qu’on a de faire briller son esprit dans cette analyse ôte à l’âme le loisir de se laisser toucher.