Vous n’avez qu’une fille, et moi je n’ai qu’un fils ; Leur hymen nous peut rendre à jamais plus qu’amis : Faites-nous cette grâce, et l’acceptez pour gendre. […] Jetez sur votre fille un regard paternel : Ma mort suivra la mort de ce cher criminel ; Et les dieux trouveront sa peine illégitime, Puisqu’elle confondra l’innocence et le crime, Et qu’elle changera, parce redoublement4, En injuste rigueur un juste châtiment : Nos destins, par vos mains5, rendus inséparables, Nous doivent rendre heureux ensemble, ou misérables ; Et vous seriez cruel jusques au dernier point, Si vous désunissiez ce que vous avez joint. […] Oui, ma fille, il est vrai qu’un père est toujours père7 : Rien n’en peut effacer le sacré caractère ; Je porte un cœur sensible, et vous l’avez percé. […] — Je suis Religion, fille de Dieu connue. […] Félix a autrefois voulu que sa fille fit un mariage de raison.