Noémi, sans époux, sans enfants, veut retourner mourir dans sa patrie, et presse ses filles Ruth et Orpha de la laisser suivre son projet. […] Quelle délicatesse dans ce sentiment, qui suppose autant d’amour dans la mère que la fille lui en a voué, et la même impossibilité de survivre à sa perte ! […] Vous voyez leurs cheveux avec art retroussés ; Les rubis sur leurs doigts dans l’or sont enchâssés ; Le père en ses atours ne connaît plus sa fille, Et sur des fronts hâlés le ruban partout brille. […] Vous, mes filles, gardez les mœurs de votre mère ; C’est non par des atours qu’elle avait su me plaire.