Toute la Syriec était en feu. […] Le style cesserait ici d’être coupé si de ces quatre phrases on en faisait une seule, par exemple celle-ci : L’orgueil de Démétrius souleva le peuple ; et tandis que toute la Syrie était en feu, Jonathas, qui sut profiter de la conjoncture, renouvela l’alliance avec les Romains. […] « Avoir parcouru l’un et l’autre hémisphère, traversé les continents et les mers, surmonté les sommets sourcilleux de ces montagnes embrasées, où des glaces éternelles bravent également et les feux souterrains, et les feux du midi (premier membre) ; s’être livré à la pente précipitée de ces cataractes écumantes, dont les eaux suspendues semblent moins rouler sur la terre, que descendre des nues (second membre) ; avoir pénétré dans ces vastes déserts, dans ces solitudes immenses, où l’on trouve à peine quelques vestiges de l’homme, où la nature, accoutumée au plus profond silence, dut être étonnée de s’entendre interroger pour la première fois (troisième membre) ; avoir plus fait, en un mot, par le seul motif de la gloire des Lettres, que l’on ne fit jamais par la soif de l’or (quatrième membre) ; voilà ce que connaît de vous l’Europe, et ce que dira la postérité » (cinquième membre). […] Ainsi quand on dit, la chaleur du feu, les rayons du soleil, ces mots sont pris dans le sens propre. […] C’est en ce sens qu’en parlant des Dieux du paganisme, on prend Vulcain, pour le feu : Mars, pour la guerre ; Neptune, pour la mer ; Apollon, pour la poésie, etc.