Ses œuvres, où circule le feu de sa parole, sont un vaste tableau dans lequel la pensée humaine, se contemplant elle-même, étudie sa propre histoire depuis ses obscurs commencements jusqu’à ses plus magnifiques triomphes. […] Elle a toutes les perfections secondaires ; il ne lui manque que cette énergie divine, ces traits de feu, ce pathétique, ce sublime qui ne viennent pas de l’esprit mais du cœur, et que les grands sentiments seuls peuvent enfanter. […] Au coin de son feu, dans sa chambre d’étudiant, qui ne l’a vu se lever à demi-vêtu, et, marchant à grands pas, développer avec une émotion persuasive, avec une verve toujours renaissante, les pensées qui l’agitaient, évoquer en causant tous les maîtres de l’esprit humain, et les opposer l’un à l’autre ou les concilier ensemble, comme s’il eût espéré s’en faire écouter ?