Quand la guerre dévastera l’Italie, quand les villes seront saccagées, les maisons livrées aux flammes, penses-tu donc échapper aux feux de la haine allumés contre toi ? […] Déjà ils atteignent le rivage ; les yeux ardents, rouges de sang et de feu, ils font vibrer leur triple dard dans leur gueule béante. […] Ce sont leurs mouvements sur la plaine liquide, leurs cous allongés, leurs têtes qui dominent les ondes, leurs immenses sinuosités, le mugissement de la mer ; c’est l’ardeur de leurs regards pleins de feu et de sang, la vibration rapide de leurs langues, leurs sifflements aigus : toutes circonstances qui ajoutent le plus vif intérêt à l’action principale. […] Il semble voir l’ardeur de ces regards pleins de feu et de sang, la vibration rapide de ces langues au triple dard, qui s’agitent dans une gueule béante ; il semble entendre ces sifflements aigus, si bien imités par la répétition de la lettre s.