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37. (1882) Morceaux choisis des prosateurs et poètes français des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles. Cours supérieur. Poètes (2e éd.)

L’affectation, la fausse couleur, la fausse éloquence, le faux lyrisme, le galimatias à perte de vue donné audacieusement pour du sublime ; voilà, on ne peut le nier, les caractères de ces littérateurs de décadence ambitieuse : malgré tout le bruit qu’ont fait nos entrepreneurs d’originalité, dans cinquante ans, si leur immortalité se traîne aussi loin, ils seront presque tous renversés de leur piédestal. […] Ai-je flatté ses vœux d’une fausse espérance ? […] On pouvait croire que le poète, assez connu pour être un libertin, avait voulu frapper de ridicule la vraie et la fausse piété. […] Tant pis si le mot n’est pas français, si la mesure est manquée, si la rime est fausse ! […] C’est d’abord la fermeté de son goût qui ne fait jamais fausse route ni dans la louange ni dans le blâme.

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