Les avocats finissaient ordinairement par un tableau pathétique de la douleur de l’accusé, de son accablante disgrâce, du deuil de sa famille et de ses proches ; mais Cicéron n’avait point cette ressource. […] Elle représentait avec des figures hardies, et en termes pathétiques, les services que l’accusé avait rendus à la patrie, le déshonneur que sa condamnation imprimerait à sa famille, les pleurs de ses enfants, la consternation de ses amis. […] Je demeure en Épire ; Je renonce à la Grèce, à Sparte, à son empire, À ma famille. […] Seule, la femme de ce malheureux citoyen, fondant en larmes, et se jetant aux pieds du vainqueur : Épargnez-nous, dit-elle, et au nom de tout ce que vous avez de plus cher, prenez pitié de nous ; n’immolez pas une famille qui respire à peine ; soyez modéré dans la fortune ; nous fûmes heureux comme vous ; songez que vous êtes homme. […] Catilina, né d’une famille patricienne, eut en partage la force du corps et de l’âme, mais un esprit méchant, un cœur pervers.