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119. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre cinquième. De l’Éloquence des Livres saints. — Chapitre IV. Beautés morales et philosophiques. »

Ce n’est pas que les esprits bien faits n’aient senti et vu dans tous les temps à peu près de la même manière, et que les grands traits, les traits primitifs de la morale universelle n’aient été exposés par eux dans toute leur native simplicité. […] Les mœurs, l’esprit, les lois, tout est mis en systèmes ; Tout système a son cours, ses progrès, son déclin : Une secte s’élève où l’autre prend sa fin. […] Terrible égarement d’un esprit qui s’oublie ! […] Avec tout cela, on peut tenir un rang distingué parmi les poètes ; mais il faut plus pour briller parmi les philosophes ; il faut un esprit essentiellement juste, un coup d’œil pénétrant, et c’est ce qu’Horace possédait dans un degré supérieur. […] Mais c’est aux conséquences déduites de ces principes, que l’on va remarquer la différence de l’esprit qui les dictait.

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