Je vous écris au milieu d’un effroyable coup de vent qui emporte les toits et déracine les arbres, espèce d’ouragan mêlé de tonnerre, qui nous arrive après des jours de véritable printemps. […] N’est-ce pas une grande pitié que cela, lorsqu’on vient à considérer, après quelques siècles, l’espèce de rage qui armait les frères contre les frères pour des questions aujourd’hui pacifiées ? […] Les hasards, la maladie, les accidents de toute espèce disposant de notre sort malgré nous, comment donc le but de notre liberté morale serait-il le bonheur de cette courte vie que la souffrance et la vieillesse et la mort mettent hors de notre puissance ?