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56. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section I. Des Ouvrages en Prose. — Chapitre II. Des différentes espèces de Discours Oratoires. »

Deux rapports sous lesquels nous devons considérer la loi chrétienne : rapport à l’esprit, et rapport au cœur sous ces deux rapports, ses ennemis ont voulu la rendre également méprisable et odieuse : méprisable, en nous persuadant qu’elle choque le bon sens ; odieuse, en nous la représentant comme une loi trop dure et sans onction. […] Raisonnable que cette charité s’étende jusqu’à mes ennemis, puisque cet homme, pour être mon ennemi, n’en est pas moins mon frère. […] Or, malgré les faux préjugés dont nous nous laissons préoccuper, et que l’ennemi de notre salut tâche, par toutes sortes de moyens, d’entretenir, prétends qu’autant la loi chrétienne est parfaite, autant l’onction qui raccompagne, la rend douce et facile à pratiquer. 1º. […] Il nous le représente ensuite ; 1º comme un Héros supérieur à sa propre gloire, c’est-à-dire, qui fit tout pour l’acquérir hors de la désirer et de la chercher ; 2ºcomme un Héros sans ostentation ; 3º comme un Héros ennemi de la flatterie ; 4º comme un Héros aussi humain qu’il était grand ; 5º comme un Héros que l’amour de lui-même n’avait point gâté ; bon père, aimable maître, parfait ami. […] Ce grand orateur, ennemi de tout ornement recherché, ne parle jamais que le langage de la nature et de la raison.

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