Il semblait à son gré gouverner le tonnerre, Foulait aux pieds ses ennemis vaincus : Je n’ai fait que passer, il n’était déjà plus. […] Telles sont ces paroles d’Henri IV, adressées à ses troupes, avant la bataille d’Ivry : Mes amis, vous êtes Français, je suis votre roi, voilà l’ennemi ; nous courons aujourd’hui même fortune ; je veux vaincre ou mourir avec vous. Le duc d’Enghien, avant la bataille de Lens, harangua ainsi les troupes qu’il allait lancer sur l’ennemi : Amis, souvenez-vous de Rocroi, de Fribourg et de Nördlingen ! […] Telle est cette pensée d’Auguste, lorsque, après avoir appris la conspiration de Cinna, et résolu de punir ses ennemis, il fait taire les mouvements de son cœur qui lui conseillaient la vengeance, il s’écrie : Je suis maître de moi, comme de l’univers. […] » Louis XII, étant duc d’Orléans, eut une jeunesse orageuse et se fit des ennemis de tous ceux qui voulurent le maintenir dans le devoir.