La métonymie prend la cause pour l’effet : Le chypre incendiait les coupes ; Et leur âme chantait dans les clairons d’airain ; Ou l’effet pour la cause : Les canons vomissent la mort ; Ou le contenant pour le contenu : Les foudres du Vatican ; Ou le signe pour la chose signifiée : On dit d’un gourmand : C’est une belle fourchette ; d’un écrivain : C’est une plume éloquente ; Ou enfin le nom abstrait pour le nom concret : — Là, parmi les douceurs d’un tranquille silence, Règne sur le duvet une heureuse indolence. […] Ce pléonasme, qui partout ailleurs serait ridicule, est ici d’un grand effet. […] Toujours les poëtes opposeront le jour à la nuit, l’aurore au déclin, le berceau à la tombe, la force à la faiblesse, le grand au petit, le bien au mal, l’effet à la cause, etc.