La rime qu’on appelle masculine, est celle qui termine les vers masculins, et la féminine, celle qui termine les féminins, comme on va le voir dans ceux-ci : Au pied du mont Adulle133, entre mille roseaux, Le Rhin134 tranquille et fier du progrès de ses eaux, Appuyé d’une main sur son urne penchante, Dormait au bruit flatteur de son onde naissante , Lorsqu’un cri tout à coup suivi de mille cris, Vient d’un calme si doux retirer ses esprits. […] Telle est celle-ci : Sous des arbres, dont la nature A formé de riants berceaux, Entre des tapis de verdure, Que nourrit la fraîcheur des eaux, Serpente avec un doux murmure Le plus transparent des ruisseaux. […] Tels sont humains pour hommes ; forfaits pour crimes ; coursier pour cheval ; glaive pour épée ; ondes pour eaux ; antique pour ancien ; jadis pour autrefois ; soudain pour aussitôt, etc. […] Qu’il coule avec lenteur, quand de petits ruisseaux Roulent tranquillement leurs languissantes eaux.