Ces jolis chants et le lavage de fontaine1 me donnaient à penser diversement ; les oiseaux me faisaient plaisir, et, en voyant s’en aller toute bourbeuse cette eau si pure auparavant, je regrettais qu’on l’eût troublée, et me figurais notre âme quand quelque chose la remue ; la plus belle même se décharme quand on en touche le fond, car au fond de toute âme humaine il y a un peu de limon. […] Que la vase retombe au fond, et puis que l’eau coule, pas plus tôt. […] Nous avons un lavoir, que tu n’as pas vu, à la Moulinasse, assez grand et plein d’eau, qui embellit cet enfoncement et attire les oiseaux qui aiment le frais pour chanter. » Terminons par cette esquisse : « Ce soir au crépuscule. — J’écris d’une main fraîche, revenant de laver ma robe au ruisseau. C’est joli de laver, de voir passer des poissons, des flots, des brins d’herbe, des feuilles, des fleurs tombées, de suivre cela et je ne sais quoi an fil de l’eau.