Sans doute, il portait sur les droits et les intérêts de l’Angleterre un jugement bien moins pur, bien moins juste que Falkland et Hampden1 ; cependant il ne faut pas croire que tout fût erreur dans sa pensée politique : bien des choses, et de très-importantes, le frappaient, qui échappaient à ses rivaux ; il connaissait des besoins publics, des conditions de liberté publique dont Hollis et Pym2 avaient tort de ne point tenir compte ; il prévoyait, au train de la révolution, mille conséquences dont ils ne voulaient pas plus que lui, mais qu’ils ne savaient point démêler. […] Par notre folie et notre mauvaise conduite, nous pouvons de temps en temps nous égarer ; mais j’ai cette confiance qu’il reste en nous assez de bon sens et assez de vertu pour que nous rentrions dans le droit chemin avant d’être entièrement perdus. » Et plus tard, lorsque de cette France, qui l’avait si bien soutenu pendant la guerre, lui arrivent, pendant sa présidence, des embarras et des périls plus redoutables que la guerre, lorsque l’Europe bouleversée pèse sur lui comme l’Amérique, et étonne son esprit, il sait croire et se confier encore. […] Mais comme je n’ai trouvé jusqu’ici point de meilleur guide que des intentions droites et un examen attentif des choses, tant que ce sera moi qui veillerai, je me conduirai d’après ces maximes.