L’épigramme a dans sa pointe quelque chose de plus vif, de plus étudié, de plus acéré ; le madrigal, au contraire, a quelque chose de plus doux, de plus gracieux. […] Examine mon tout, et fais-en deux parties : L’un est un animal très subtil et gourmand, Réjouissant par ses folies, De doux maintien, maître en minauderies, Traître surtout ; l’autre est un élément. […] Ce genre de poésie doit présenter une suite d’idées naturelles et piquantes, d’images douces et gracieuses, qui tendent toutes au même sujet. […] On m’a conté qu’en Helvétie, Louise, une fleur à la main, Près de Lisbeth, sa douce amie, Un jour s’était mise en chemin. […] Si quelque jour, étant ivre, La mort arrêtait mes pas, Je ne voudrais pas revivre Pour changer ce doux trépas.