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34. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre IX. Poésies fugitives. »

L’épigramme a dans sa pointe quelque chose de plus vif, de plus étudié, de plus acéré ; le madrigal, au contraire, a quelque chose de plus doux, de plus gracieux. […] Examine mon tout, et fais-en deux parties : L’un est un animal très subtil et gourmand,         Réjouissant par ses folies,     De doux maintien, maître en minauderies,     Traître surtout ; l’autre est un élément. […] Ce genre de poésie doit présenter une suite d’idées naturelles et piquantes, d’images douces et gracieuses, qui tendent toutes au même sujet. […] On m’a conté qu’en Helvétie, Louise, une fleur à la main, Près de Lisbeth, sa douce amie, Un jour s’était mise en chemin. […] Si quelque jour, étant ivre, La mort arrêtait mes pas, Je ne voudrais pas revivre Pour changer ce doux trépas.

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