C’est l’image de ces dialogues, avec cette différence, toutefois, que l’esprit français est un petillement, et l’esprit latin une lueur plus douce et plus égale. […] Revenu à vous, vous lui savez gré de cette douce tromperie, et vous le remerciez par vos applaudissements des belles larmes qu’il vous a arrachées. […] Il n’y a pas de musique sur la terre plus douce que celle de la parole humaine. […] Ces tiges desséchées que vous voyez dormir avec leurs étiquettes savantes dans les herbiers des botanistes, ce n’est point la science qui les a créées : hier encore, connues de tous, elles parfumaient les champs et les sentiers, et les petits enfants les saluaient de leurs doux noms populaires. […] Ce sont de belles cloches dont le son est clair, plein, doux et agréable, mais, après tout, ce sont des cloches qui ne signifient rien, qui n’ont point de variété, ni par conséquent d’harmonie et d’éloquence23. » Que de cloches au barreau, à la tribune et dans la chaire !