On ne peut donc trop s’en occuper ; c’est même le seul moyen d’affermir, d’étendre et d’élever ses pensées ; plus ou leur donnera de substance et de force par la méditation, plus il sera facile ensuite de les réaliser par l’expression. » Le premier point à méditer dans la disposition d’un ouvrage, c’est l’unité. […] Si cette explication nous paraît contestable ou incomplète, si Vico, Herder et notre siècle cherchent ailleurs la clé des événements, l’idée de Bossuet, parfaitement en harmonie d’ailleurs avec l’opinion de son époque, était en même temps éminemment propre à donner à son livre l’unité littéraire. […] il n’en est pas ainsi ; et les Dieux qui donnent à chacun une part égale de biens et de maux, en vous douant de talents et de vertus, vous ont refusé la santé, strophes 21-24. […] Enfin, je vous donnerai les royaumes du monde et toute leur gloire : Il finit par l’ambition, et c’est la dernière et la plus sûre ressource qu’il emploie pour triompher de leur faiblesse. […] La naissance leur a tout donné ; ils n’ont plus qu’à jouir, pour ainsi dire, d’eux-mêmes ; leurs ancêtres ont travaillé pour eux ; le plaisir devient, pour ainsi dire, l’unique soin qui les occupe ; ils se reposent de leur élévation sur leurs titres ; tout le reste est pour les passions.