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127. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « Étude littéraire et philologique sur la langue du XVIe siècle » pp. -

Il les développe avec une complaisance systématique dans un Traité célèbre composé de trois livres où, considérant les « diverses parties de l’oraison, les locutions, les idiotismes et les étymologies », il s’évertue à justifier son paradoxe par des raisons qui peuvent faire sourire la philologie moderne, mais témoignent d’une sagacité ingénieuse et d’une recherche inventive. […] Jusque sous les nonchalances de Montaigne se retrouverait comme la moëlle de cette antiquité romaine dont il disait : « Quand je veois ces braves formes de s’expliquer, si visves et si profondes, je ne dis pas que c’est bien dire, je dis que c’est bien penser. » Notre conclusion, c’est encore lui qui nous l’offre, non-seulement par son exemple, mais par ce précepte : « A défault de nostre langage, le latin se présente au secours… Le maniement de ses beaux esprits donne prix à la langue, non pas l’innovant, tant comme la remplissant de plus vigoureux et divers services, l’estirant et la ployant. […] Mais de toutes celles qui le régissent la plus impérieuse est peut-être la nécessité du changement ; car tout ce qui vit étant par essence ondoyant et divers, la mort seule réduit les choses à une apparente immobilité.

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