Mais elle va devenir tout-à-coup éloquente et sérieuse, lorsque retentit la voix du Tiers-État dans le discours de d’Aubray, l’Ariste de la pièce, le chef des politiques, ce vrai patriote qui, réfutant tous les sophismes, démasquant tous les mensonges, domine un odieux charivari par sa raison, sa droiture et l’autorité d’un Démosthène bourgeois, aussi honnête qu’habile. […] Il faut bien dire qu’il y a quelque chose de divin en la saincte Union, puisque par son moyen, de Commissaire d’Artillerie assez malotru1, je suis devenu Gentilhomme, et Gouverneur d’une belle Forteresse : voire que je me puis esgaler aux plus grands, et suis un jour pour monter2 bien haut, à reculon, ou autrement3. […] Quant à moy je n’entends point tout cela : pourveu que je leve tousjours les tailles12, et qu’on me paye bien mes appointements, il ne me chaut que13 deviendra le Pape.