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108. (1867) Rhétorique nouvelle « Première partie. L’éloquence politique » pp. 34-145

Il savait qu’en qualité d’homme libre il était souverain, maître absolu des deniers de sa ville, de ses flottes, de ses destinées, et que le pouvoir de ses orateurs, même les plus grands par la naissance et le génie, ne dépendait que d’une coquille qu’il pouvait jeter dans l’urne. […] Le peuple, en effet, jaloux de ses plaisirs, s’en était assuré la longue et paisible jouissance par une loi qui punissait de mort la simple proposition d’affecter aux besoins de la guerre les fonds destinés aux spectacles. […] A mesure que nous suivons les développements de l’orateur, nous voyons le débat s’agrandir et prendre les proportions d’un drame qui intéresse les destinées du genre humain.

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