. — Par les taillis couverts, Les vallons embaumés, les genêts, les blés verts, Le convoi descendit au lever de l’aurore : Avec toute sa pompe avril venait d’éclore, Et couvrait en passant d’une neige de fleurs Ce cercueil virginal, et le baignait de pleurs ; L’aubépine avait pris sa robe rose et blanche ; Un bourgeon étoilé tremblait à chaque branche ; Ce n’étaient que parfums et concerts infinis, Tous les oiseaux chantaient sur le bord de leurs nids2. […] Sur ses flancs écumeux Quel plaisir de descendre, et de bondir comme eux, Ou, mollement bercé, retenant son haleine, De céder, comme une algue4 au flux qui vous entraîne !