Pour bien faire l’histoire complète d’une nation, il faut remonter jusqu’à son origine, marquer ses progrès et son accroissement ; démêler tous les ressorts de sa politique ; donner une notion juste de son caractère, de son génie, de sa religion, de ses lois, de ses richesses, de son gouvernement ; exposer tous les grands changements qu’elle a éprouvés et les divers états par lesquels elle a passé ; développer les véritables causes de sa décadence ou de son élévation, et la suivre pas à pas jusqu’à sa ruine totale, ou jusqu’au dernier période de sa grandeur. […] Il ne nous en est parvenu qu’un fragment de l’ancienne Histoire grecque, avec l’Histoire romaine, depuis la défaite de Persée, dernier roi de Macédoine, jusqu’à la sixième année de l’empire de Tibère. […] Il ne nous reste que les histoires du premier et du dernier, à peu près entières, et la fin de celle de Claude. […] La fin du dernier de ces deux volumes ainsi que le 23e et le 24e y sont d’Ameilhon, qui continue cette histoire. […] Mais il n’a pas rempli le titre de son ouvrage : il s’y est borné à faire connaître les grands hommes du siècle dernier, en donnant un recueil d’éloges historiques des gens de lettres, des savants et des artistes, avec une notice de leurs ouvrages.