/ 233
75. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section I. Des Ouvrages en Prose. — Chapitre I. Du Discours oratoire. »

On remarque encore en eux la crédulité, qui naît du défaut d’expérience ; la franchise et la simplicité, parce qu’ils connaissent peu les hommes, et qu’ils s’en défient encore moins. […] » Le peu de soin qu’ils prennent de déguiser leurs défauts, les rend plus visibles. […] En un mot, tout ce que la jeunesse et la vieillesse ont de bon séparément, l’âge mûr d’ordinaire les réunit ; et de plus, tout ce qui pêche dans ces deux âges, soit par défaut, soit par excès, se corrige le plus souvent dans celui-ci, et est ramené à une certaine médiocrité toujours estimable. […] » On trouve cette différence entre les mœurs des nouveaux riches, et le caractère de ceux qui l’ont toujours été, que ceux dont la fortune est nouvelle, rapide, surprenante, ont tous les défauts dont nous venons de parler, dans un bien plus haut degré que les autres. […] En observant ce précepte, on doit éviter deux défauts considérables.

/ 233