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60. (1866) Cours élémentaire de rhétorique et d’éloquence (5e éd.)

L’âme, aussi bien que le corps, cesse d’être frappée par des coups trop souvent réitérés. […] C’est comme le corps et la substance de tout le discours. […] Le geste est l’expression de la pensée par les mouvements du corps. […] Le geste comprend tous les mouvements du corps propres à faire ressortir plus vivement une pensée ou un sentiment. […] Non seulement ils crient, ce qui pour eux est tout naturel ; mais leur corps et tous les membres de leur corps sont dans une agitation perpétuelle ; on les dirait galvanisés ; les pieds frappent le fond, en même temps que les mains ou plutôt les poings, frappent les bords de la chaire ; le corps se penche, se redresse subitement pour se pencher encore ; il semble qu’on lutte corps à corps avec son auditoire, et qu’on regrette de ne pas pouvoir broyer de ses mains cette masse de péchés contre laquelle on s’indigne avec tant de violence.

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