« Ce qui me surprend toujours, c’est que personne d’entre vous ne veuille considérer, en reportant ses yeux sur le passé, que la guerre actuelle n’a été entreprise de notre part, que pour réprimer l’insolence de Philippe, et qu’elle n’est plus aujourd’hui qu’une guerre défensive, pour nous mettre à l’abri de ses insultes : insultes qu’il ne manquera pas d’accumuler, à moins que l’on n’y mette un prompt obstacle ». […] Dans les guerres puniques, Carthage viola souvent la paix et les trêves : jamais cependant on n’usa de représailles à son égard, parce que nos aïeux considéraient plutôt ce qui était digne d’eux, que ce que le droit de la guerre pouvait leur permettre contre leurs ennemis.